25 mars 2012

News

En ce moment, je ne suis pas très actif (c'est le moins qu'on puisse dire !), dans la blogosphère du moins.
C'est que la vie, ça occupe !

Pour vous prouver que j'existe toujours, voici des news :
- 2 projets sont sur le point d'aller toquer aux portes des éditeurs, l'un avec la talentueuse Captain Jelly, l'autre avec l'excellentissime Shina,

- Lydie avance sur notre projet, "les paroles d'Axelle", et j'ai hâte de vous en dire plus ! En attendant, voici un petit bout de quelque chose à vous mettre dans les mirettes :


- de son côté, honorant un contrat, Orély a momentanément mis de côté notre projet, "La véritable histoire de Jean de l'ours", mais reculer, c'est prendre de l'élan, n'est-ce pas ? En attendant, un autre petit bout :



Et puis voilà !
Et comme vous avez été sympa, je vous file un texte en prime. C'est un de mes meilleurs potes, dont le chien est mort tout récemment, qui m'a demandé d'écrire une petite histoire pour sa fille de 7 ans. Alors voilà, le texte s'appelle "Maxou est mort", et ça m'a plus de l'écrire !
Bonne lecture !

à Alix

Maxou est mort

Ce matin, Maxou est mort.
Maxou, c’est mon chien, mais mort, je ne sais pas ce que ça veut dire.

Enfin, je sais quand même ce qu’on a bien voulu me raconter : mort, ça veut dire qu’il ne reviendra jamais. Je n’ai pas plus de précisions que ça…
En tout cas, je ne suis pas d’accord pour qu’il soit mort !

Maman et papa m’ont expliqué, les yeux pleins de larmes, qu’ils devaient le faire piquer.
Donc, pour mourir, il faut se faire piquer. C’est un début.

Mais piquer par quoi ?
Pas par une abeille, ça j’en suis sûr : papa s’est fait piquer l’été dernier, et il est toujours là.
Pas par un moustique non plus.
Parfois, le docteur me fait des piqûres, mais il parait que c’est bon pour ma santé...
Peut-être par un serpent venimeux ? Mais les serpents mordent, ils ne piquent pas.

C’est le vétérinaire qui fait ce genre de piqûre.
C’est bizarre, je croyais qu’il soignait les animaux, celui-là !
Au lieu de ça, j’apprends qu’il leurs fait des piqûres pour qu’ils disparaissent…

Et puis, pourquoi mes parents veulent-ils faire piquer Maxou ? Il n’a rien fait de mal !
Bon, c’est vrai que, de temps en temps, il fait des bêtises.
Parfois, il vide la poubelle, vole un jouet de ma petite sœur pour se faire les dents ou oublie de sortir pour faire ses besoins.
Mais c’est un vieux chien, on ne peut pas le punir pour ça !

Et puis, si ça les rend si triste, pourquoi sont-ils obligés de le faire ?
« C’est pour son bien. » m’ont-ils répondu.
Alors là, j’abandonne ! Je ne comprends plus rien du tout…

J’en ai parlé avec mes copines à l’école.
« Moi, mes parents, ils ont fait piquer Théodore, mon chat. Je ne l’ai plus jamais vu. » dit Fred.
« Ben moi, c’est mon hamster Kiki qu’ils ont emmené chez le vétérinaire un jour ; il n’est jamais revenu non plus. » explique Sarah.
« Mais où passent donc tous ces animaux ? »
Le mystère s’épaissit et je commence à m’inquiéter.

« Mon père, moi, il m’a dit qu’ils en font des croquettes pour chat ! » hurle Thomas.
Lui, c’est vraiment un monstre !
Je lui crie que ce n’est pas vrai, que c’est un mensonge, mais il s’enfuit en riant avec ses copains. Ils ont de la chance que je n’ai pas la piqûre du vétérinaire, sinon je les aurai tous fait disparaitre !

C’est bizarre, mais, ce matin, Sophie ne dit rien.
Sophie, c’est ma meilleure amie. Enfin, ma meilleure amie humaine.
Elle reste dans son coin à nous écouter.
Pourtant, elle a toujours quelque chose à raconter, d’habitude !

Quand nous nous retrouvons toutes les deux chez elle après l’école, elle se met à parler :
« Tu sais, il a de la chance, Maxou. »
De la chance ! La mort fait dire aux gens des choses vraiment étranges…

« Ma grand-mère aussi est morte, tu t’en souviens ? »
J’avais oublié.
« Elle était très malade et très fatiguée. Alors elle a demandé au docteur de la piquer, mais il a refusé. Moi, au début, j’étais bien contente, parce que je pouvais la voir et lui parler encore un peu. Mais à la fin, elle ne parlait plus du tout. Elle dormait tout le temps, elle mangeait par des tuyaux et c’est une machine qui l’aidait à respirer. C’était dégoûtant. »
Je veux bien la croire !

Je l’écoute en regardant Grisou, son chat de gouttière, qui dévore sa gamelle de croquettes. Je ne peux pas m’empêcher de penser à ce qu’a dit Thomas tout à l’heure.
« Et alors ? » ai-je demandé à ma meilleure amie humaine.
« Un matin, elle était morte. »
« Même sans piqûre ? »
« Même sans piqûre. »
Donc le vétérinaire n’est pas un tueur de chien. C’est rassurant !

« Et où est-elle maintenant ? »
« Elle est là. »
Elle me montre alors une boîte dorée posée sur la cheminée.
Sophie me dit qu’elle a déjà vu sa maman parler à la boîte comme si c’était mamie qui se tenait devant elle.
Pourtant, ça m’étonnerait que sa grand-mère tienne là-dedans !
Je lui fais remarquer, et elle me dit que, pour elle aussi, c’est un mystère…

Je rentre à la maison, plus triste que jamais, et je m’en prends brusquement à mes parents :
« Pourquoi avez-vous fait piquer Maxou pour qu’il soit tout mort après ? Vous voulez ouvrir un magasin de croquettes, c'est ça !? »
Je m’effondre en larmes dans les bras de maman. Ils font une drôle de tête, tous les deux !

Ils m’expliquent alors que Maxou était très vieux et très malade.
Tellement malade que le vétérinaire ne pouvait pas le soigner.
Il était condamné.
En plus, cette maladie lui faisait mal. C’est pour ça que Maxou ne voulait plus de caresses. Alors, pour le soulager, le vétérinaire leur a conseillé de le laisser s’en aller.
C’est très triste, mais c’est mieux comme ça : on n’allait pas le laisser souffrir.

« Mais il est où maintenant, Maxou ? »
« Il ne faut pas t’en faire pour lui : il est au paradis des chiens ! »
« Le parapluie des chiens ? C’est quoi encore cette invention ? »
« Non, le PA-RA-DIS des chiens. C’est là que vont les chiens quand ils sont morts. C’est l’endroit rêvé pour eux ! Ils peuvent manger tous les os qu’ils veulent et déchirer autant d’oreillers qu’ils le souhaitent ! Personne ne leur dit rien. Et ils ne sont plus jamais malades. »

« Et est-ce qu’il pense à moi ? »
« Oh oui, il peut même te voir ! »
« Et moi, je peux le voir ? »
« Non, malheureusement. Mais dès que tu penseras à lui, il le saura. »
« Mais… qui lui fait des caresses ? »
« Les gens qui sont morts. » me répond papa, après avoir quand même réfléchi un peu à ma question.
Je sens bien que tout ça est faux, que ce sont des histoires comme celles que l’on trouve dans les livres et qu’ils me disent ça pour me faire plaisir, mais je m’en moque : ça me fait du bien d’imaginer Maxou en train de s’amuser avec les autres chiens. Et ça m’aide à m’endormir.

Cette nuit, je fais un rêve étrange : Maxou se promène sur une montagne d’os à moelle et de baballes. C’est une grosse boîte de conserve dorée avec des tuyaux à la place des bras et des jambes qui tient la laisse. Ils ont l’air de bien s’amuser tous les deux ! Maxou s’arrête alors pour boire dans une flaque d’eau. Il regarde dans le reflet et c’est moi qu’il voit dedans. Il plonge dans la flaque et se retrouve dans mes bras. Sophie se tient à côté de moi, sur les genoux de sa mamie. Tout le monde est heureux !

Ce matin, en me levant, je suis moins triste. Je vais pouvoir annoncer à Sophie que je sais où est sa grand-mère : au paradis des chiens, en train de faire des caresses à Maxou. Peut-être que ça lui fera du bien à elle aussi.

FIN

22 février 2012

ABCD'r

Un projet d'abécédaire est en route avec l'excellente Fara !
Il s'agit d'un abécédaire des métiers.
L'idée, c'est de proposer le nom d'un métier accompagné de 2 définitions, l'une inventée en jouant sur la sonorité des mots, l'autre étant la vraie définition. Au petit lecteur de deviner quelle est la bonne !

Par exemple :

un tourneur-fraiseur, c'est...

- une personne qui retourne les fraises tous les quarts d'heure pour qu'elles soient bien rouge tout partout

OU

- une personne qui fabrique des pièces mécaniques avec sa machine


Et toi, cher lecteur, sauras-tu trouver le métier qui se cache derrière cette double-page ?


6 février 2012

Jean de l'ours

Connaissez-vous la légende basque de Jean de l'ours ? Mais si, le fils d'une femme et d'un ours ! Non ? Ce n'est rien, ne vous inquiétez pas, vous n'êtes pas si inculte que ça ! C'est une histoire assez méconnue, en fait. Moi-même je ne l'ai apprise qu'hier...

La talentueuse Orély et votre humble serviteur planchons sur un projet d'album, un détournement de ce conte traditionnel, depuis quelques semaines déjà, et en voici les premières images (en exclusivité mondiale, cela va sans dire). Je vous en glisse quelques lignes au passage...
Bonne lecture !



" Bébé, déjà, j’étais doté d’une force surhumaine, et même… suroursienne !

J’ai bien vite grandi et suis devenu un enfant très costaud…
 … puis un adolescent vigoureux…
 … et enfin un adulte vraiment robuste.

Le problème, quand vous êtes si fort, c’est qu’il vous arrive de casser des choses par inadvertance, comme un jouet, une porte ou un camarade de classe… "

1 février 2012

Axelle

Axelle, c'est d'abord une petite fille
que j'ai eu dans ma classe il y a quelques années...
C'est aussi le personnage d'une histoire
que j'ai posée sur feuille, son histoire,
mais un peu arrangée quand même !
Et maintenant, c'est un nouveau visage,
offert par les mains expertes de Lydie.
Merci !


" Axelle était une petite fille
tout ce qu’il y a de plus ordinaire.
Enfin, ordinaire à un détail près.
Un tout petit détail de rien du tout, notez bien… "

15 janvier 2012

Hmmm, chocolat...

Alors, pour le premier message de l'année, j'ai une bonne nouvelle :
un de mes 3 textes a été sélectionné  par les éditions Chocolat! 
pour faire partie de leur collectif sur le voyage,
et ça me fait un peu plaisir ! 


Du coup, je vous offre mon premier texte de l'année
dans la foulée (allez, hop !).
C'est un des deux qui n'a pas été choisi,
mais c'est sans doute mon préféré (comme quoi !).

Bonne lecture... ah, et oui, au fait : bonne année !

 Préparatifs

Demain c’est le grand jour,
Qui me changera… pour toujours !
Ce sera le voyage le plus important de ma vie,
Et ça ne va pas être de la tarte, à mon avis !

Cela fait des années qu’ils m’en parlent :
« Il faudra être courageux, Charles ! »
J’ai envie de leur crier : « Je n’ai que six ans ! »
Mais ça ne serait pas un argument suffisant…

Papa et maman préparent donc mon paquetage.
J’apprends que Doudou ne sera pas du voyage…
Je découvre aussi mon équipement de survie :
Il n’y a là que des choses qui n’ont jamais servi !

Des habits neufs et résistants
Pour un voyage dans le temps,
Un bagage pratique et léger
Pour traverser la mer Égée,

Une paire de chaussures inusable
Pour franchir mille déserts de sable,
Et enfin un casse-croute gargantuesque
Pour braver des dangers titanesques !

Ce périple risque d’être difficile…
Mais soudain papa fronce les sourcils.
« Il te manque quelque chose de vraiment important ! »
Quoi donc ? Un sac de couchage ? Une boussole ? Un sextant ?

Il me remet alors comme un prix d’honneur
Le plus précieux de ses porte-bonheur !
Ça y est, enfin, tout est millimétré :
Je suis fin prêt... pour ma première rentrée !

20 décembre 2011

Zombies la mouche ! (désolé...)

Depuis quelque temps me trottait là-haut une idée que je trouvais formidable (si si !) pour parler des familles recomposées. Mais je n'arrivais pas à la concrétiser (on a tous connu ça, non ? Genre : "C'est l'idée du siècle !" Ah oui, alors pourquoi l'abandonnes-tu dans un placard, gros malin ?). Et bien j'ai fini par en faire quelque chose ! Bon, ça me parait beaucoup moins formidable à présent, mais ça peut peut-être vous faire passer un bon moment... Bonne lecture !

Les Rubens,
une famille décomposée

Les Rubens sont de bons-vivants.
En tout cas pour des morts-vivants !
C’est une famille quelque peu… mélangée,
pour ne pas dire franchement dérangée !

Monsieur Rubens a un œil
de chacun de ses aïeuls.

Madame Rubens porte les genoux
pris à son premier époux.

Leur fille Adèle a le bras droit
qui provient de grand-papa
et à gauche elle a une main
prise à un cousin germain.

Jérôme le fils lui a le cœur
prêté par sa demi-sœur
et digère grâce à l’estomac
emprunté à une tata.

Certaines pièces proviennent d’une nièce,
comme les fesses de tante Agnès.
Ici le tronc d’un tonton,
là les cheveux d’un neveu...
L’un a le nez d’un aîné,
l’autre les ongles d’un grand-oncle,
et le dernier a les oreilles
de cette brave mamie Mireille…

Ce n’est pas une famille quelconque ;
une famille de zombies, pensez donc !
Et il en faut de la diplomatie
dans une famille comme celle-ci.

Quand papa choisit son programme,
se joue chaque fois le même drame :
l'œil droit veut les informations,
le gauche zappe sur l'autre émission !

Quand maman veut aller au lit,
c’est à chaque fois la même folie !
Ses jambes préfèrent danser le swing,
faire du trekking ou un footing !

Lorsqu’Adèle sort sa poupée,
elle ne peut jamais y couper :
sa main droite veut jouer aux cartes,
son bras gauche lui préfère le kart !

Et si Jérôme tombe amoureux,
qu’il a le cœur tout langoureux,
c’est son estomac qui se noue
et qui le prive de câlinou…

Croyez-vous qu’ils en auraient marre,
de subir tout ce tintamarre ?
Que cette vie dingue et en fanfare
leur filerait le cafard ?
Non, non, non, non, très peu pour eux !
Les Rubens sont très heureux !

Qu’une famille soit recomposée
ou comme ici décomposée,
finalement au bout du compte,
il n’y a qu’une seule chose qui compte :
de pouvoir vivre en toutes saisons
ensemble dans la même maison !

14 décembre 2011

Fée Paci & Fée Paça ont trouvé leur marraine !

Il s'agit de SeL. Elle a parfaitement réussi à rendre l'atmosphère de mon texte qui, au départ, était assez loin de l'univers féérique attendu... En prime, elle a réussi à "féériser" tout ça ; bravo à elle ! Voici un petit apperçu de son travail à partir de mon texte.

7 décembre 2011

Mais fée fuper !

Je participe à un projet collectif lancé par Alias sur le forum "Autour du livre de jeunesse". La consigne : un texte qui parle de fée(s) de 800 caractères maximum. Voici ma petite contribution. Si quelqu'un veut binômer...
Bonne lecture !

Fée Paci & Fée Paça

La fée Paça habitait au pays de Toutépermi.
Elle aidait la bonne reine Victoria Padecoi
à vérifier que rien n’entravait
la liberté de ses sujets.

"Interdit d’interdire ! Interdit d’interdire !"
lançait-elle en virevoltant.

La fée Paci vivait au royaume de Houimêt.
Elle aidait le vilain Viktor de Question
à faire respecter un bon millier de lois.

"Pas l’droit ! Pas l’droit !"
lançait-elle à la ronde.

Les royaumes entrèrent en guerre
et les deux fées s’affrontèrent.
 
Elles jetèrent leur sort en même temps :
— Papossibloterdite ! lança Fée Paci
— Permitorisation ! choisi Fée Paça.
 
Et toutes deux se retrouvèrent pétrifiées.
 
Peu de temps après,
Viktor et Victoria tombèrent amoureux.
Ils nommèrent Niwinynon leur nouveau royaume.
 
On n’entendit plus jamais parler
de Fée Paci ou Fée Paça !

3 décembre 2011

Nuage ? Vous avez dit nuage ?

Le tandem jeunesse est terminé ! Notre projet à Captain Jelly et moi-même est consultable ici. Je suis ravi d'avoir trouvé les mots qui ont su toucher Captain, et je trouve que le résultat est super réussi (et je ne suis pourtant pas  adepte de l'auto-satisfaction !). J'espère qu'on pourra remettre ça !


28 novembre 2011

Tandem Jeunesse N°9 : par ici les projets !

Ça y est, les projets issus de cette édition 2011 du tandem jeunesse sont en ligne ! De bien jolies choses à découvrir, tant au niveau des textes que des images. Mon coup de cœur (mais je ne suis pas objectif !) est pour le projet d'Alice Brière-Haquet et Leïla Brient, La nouvelle. Notre projet, à Captain et moi, est à découvrir ici. Bonne lecture !