Depuis quelque temps me trottait là-haut une idée que je trouvais formidable (si si !) pour parler des familles recomposées. Mais je n'arrivais pas à la concrétiser (on a tous connu ça, non ? Genre : "C'est l'idée du siècle !" Ah oui, alors pourquoi l'abandonnes-tu dans un placard, gros malin ?). Et bien j'ai fini par en faire quelque chose ! Bon, ça me parait beaucoup moins formidable à présent, mais ça peut peut-être vous faire passer un bon moment... Bonne lecture !
Les Rubens,
une famille
décomposée
Les Rubens sont
de bons-vivants.
En tout cas
pour des morts-vivants !
C’est une
famille quelque peu… mélangée,
pour ne pas
dire franchement dérangée !
Monsieur
Rubens a un œil
de chacun de
ses aïeuls.
Madame
Rubens porte les genoux
pris à son premier
époux.
Leur fille
Adèle a le bras droit
qui provient
de grand-papa
et à gauche
elle a une main
prise à un
cousin germain.
Jérôme le
fils lui a le cœur
prêté par sa
demi-sœur
et digère grâce
à l’estomac
emprunté à une tata.
Certaines pièces
proviennent d’une nièce,
comme les
fesses de tante Agnès.
Ici le
tronc d’un tonton,
là les
cheveux d’un neveu...
L’un a le
nez d’un aîné,
l’autre les
ongles d’un grand-oncle,
et le
dernier a les oreilles
de cette brave mamie Mireille…
Ce n’est
pas une famille quelconque ;
une famille
de zombies, pensez donc !
Et il en faut
de la diplomatie
dans une
famille comme celle-ci.
Quand papa choisit
son programme,
se joue chaque
fois le même drame :
l'œil droit
veut les informations,
le gauche
zappe sur l'autre émission !
Quand maman
veut aller au lit,
c’est à chaque
fois la même folie !
Ses jambes préfèrent
danser le swing,
faire du trekking
ou un footing !
Lorsqu’Adèle sort sa poupée,
elle ne peut jamais y couper :
sa main
droite veut jouer aux cartes,
son bras
gauche lui préfère le kart !
Et si Jérôme
tombe amoureux,
qu’il a le cœur
tout langoureux,
c’est son estomac
qui se noue
et qui le prive
de câlinou…
Croyez-vous
qu’ils en auraient marre,
de subir tout ce
tintamarre ?
Que cette vie
dingue et en fanfare
leur filerait
le cafard ?
Non, non,
non, non, très peu pour eux !
Les Rubens sont très heureux !
Qu’une
famille soit recomposée
ou comme
ici décomposée,
finalement au
bout du compte,
il n’y a qu’une
seule chose qui compte :
de pouvoir
vivre en toutes saisons
ensemble dans
la même maison !