27 octobre 2011

Le voyage dans le temps le plus court du monde !

 

Un autre texte sur le thème du voyage, dans le temps cette fois-ci. Encore une fois, il s'agit d'une recherche pour l'AT des éditions Chocolat ! dont le thème est le voyage sous toutes es formes...
Bonne lecture !


  
 J’ai rencontré un inconnu
portant une tenue saugrenue !
Il semblait bien embêté ;
je lui ai proposé mon aide.
Il a tout de suite accepté.
Il s’appelait "xyz" !

Ce matin, cet inconnu,
m’a fait une offre saugrenue :
« Je t’offre un voyage excitant,
une balade dans le temps !
Choisis ! Tu n’a qu’un mot à dire.
Je suis toujours prêt à partir ! »

Dire oui comme ça m’aurait dérangé :
on ne parle pas aux étrangers !
Fussent-ils dans une tenue chatoyante
et faisant des offres aussi alléchantes…
Je suis poli : je l’ai donc laissé finir.
Voilà de quoi il voulait m’entretenir…

Ce matin, cet inconnu,
M’a proposé ce menu :
« Alors, que veux-tu visiter ?
La Préhistoire ou l’Antiquité ?
À moins que tu ne préfères le Moyen Âge ?
Ou même le futur si tu es bien sage… »

Il m’a recommandé mille destinations !
Du début à la fin de la Création…
Voyager avec Ulysse,
courir avec Carl Lewis,
franchir les Alpes aux côtés d’Hannibal
à dos d’éléphant ou d’un autre animal,

jouer au loup avec Romulus et Remus,
ou au lanceur de couteaux avec Brutus,
visiter Rome avec Jules César,
composer un air avec Mozart,
affronter le Goliath,
rencontrer Cléopâtre,

attaquer Troie aux côtés d’Achille,
chasser le bison avec Buffalo Bill,
déchiffrer les hiéroglyphes avec Champollion,
parler de la pluie et du beau temps avec Platon,
prononcer les tous premiers mots avec Lucy,
choisir entre la pierre taillée et la pierre polie…

À la fin j’avais la tête qui tournait !
Il était inutile de s’acharner.
J’ai réfléchis un certain temps
puis je lui ai dit gentiment :
« Je suis vraiment désolé, j’ai un trou de mémoire !
Peux-tu me ramener au début de cette histoire ? »

25 octobre 2011

Enfant qui voyage = enfantillage ?

Ça faisait un bail ! Un petit texte sans prétention sur le thème du voyage (je bosse pour l'AT des éditions Chocolat !). Bonne lecture !


Jason aime la littérature
et les livres d’aventure.
Il a, lors de ses lectures,
croisé tant de créatures !

Il a parcouru la canopée
depuis son canapé,
voyagé avec Jules Vernes,
exploré des cavernes…

Il connait le commandant Cousteau
et le conte de Monte Cristo.
Il a vu le phœnix renaître de ses cendres,
vécu les conquêtes du grand Alexandre.

Après avoir lu tous ces fabuleux récits,
il voulut vivre ses propres péripéties.
Mais s’il avait une volonté de fer,
il ne savait pas comment faire…

Il alla trouver papy Jean.
Celui-ci lui fut intransigeant !
« Ne sais-tu pas, dit-il dans un éclat de rire,
qu’en ce monde plus rien n’est à découvrir ? »

Il était inutile d’insister
et Jason en fut attristé.
Les yeux remplis de larmes,
il fallait rendre les armes…

Le garçon fila au fond du jardin ;
entre deux nains, il vit un paladin.
Le gardien voulait le mot de passe
pour accéder à l’hyperespace !

Jason essaya Carroll Lewis,
Alice, Ulysse puis Anubis.
Après Charles Lutwidge Dodgson
il proposa Hari Seldon.

Alors s’ouvrit la porte des étoiles.
Jason rencontra des extras… de tout poil !
Il visita mille mondes merveilleux,
des paysages lunaires et des astres radieux.

Il s’égara sur un monde-labyrinthe,
chassa des dinosaures, nagea dans leurs empreintes.
Il faillit même devenir myope
sur une lune noire peuplée de cyclopes !

Sur une planète couverte d’eau
Il découvrit l’Eldorado.
Il libéra tous les esclaves
d’une terre couverte de lave.

Dans un trou noir il découvrit
le sens caché de la vie.
Malheureusement il l’oublia
en franchissant l’Himalaya.

Son ventre commençait à glouglouter.
Ça devait être l’heure de goûter…
Il récita donc un mantra,
et c’est ainsi qu’il rentra.

Les adultes, à toute question,
répondent avec la raison
mais oublient dans leur équation
le pouvoir de l’imagination…

5 octobre 2011

La métamorphose, chapitre 2

Ça y est, je m'y suis remis ! J'espère que cette suite, qui n'était pas prévue, vous plaira autant que la première partie... Bonne lecture !

En ouvrant les yeux ce dimanche matin, après une grasse matinée reposante, Grégoire c’était dit qu’il allait passer une journée merveilleuse. Son horrible cauchemar était loin à présent, et un soleil radieux filtrait à travers les rideaux de sa chambre.

Pourtant, quand son père était venu le réveiller, le garçon avait bien du admettre que, une fois encore, quelque chose ne tournait pas rond…
Debout là-dedans ! avait-il lancé à son fils. Il est 10 heures et le soleil est déjà haut dans le ciel. Vient profiter de cette belle journée avec nous !
Le temps que Grégoire ouvre les yeux, son père était déjà reparti. Mais le garçon avait eut le temps de voir une énorme queue verte se faufiler dans l’entrebâillement de la porte.
Oh non, ça recommence ! gémit-il en se cachant le visage sous les draps.
Essayant de se rassurer, Grégoire se dit qu’il devait s’agir d’un contrecoup de son affreux rêve. Cela arrivait : un songe pouvait laisser des traces pendant quelque temps après le réveil ! À demi rassuré, il se leva et passa à la salle de bain.

Le reflet du miroir le rassura complètement. Il avait bien face à lui la tête pomponne d’un garçon de huit ans. Il n’avait pas tout perdu ! Il se brossa les dents, se passa un peu d’eau sur le visage et descendit avec la ferme intention de raconter sa nuit à ses parents.

Mais lorsqu’il arriva dans la cuisine, il eut une vision d’horreur : trois énormes lézards se faisaient dorer la pilule sur la terrasse ! Les monstres tournèrent lentement leur tête vers lui et sourirent, laissant apparaître une multitude de petites dents pointues. Grégoire hurla :
AAAAH !
Puis il s'enfuit à travers la maison en appelant ses parents et sa petite sœur. Hors d’haleine, il fut rattrapé par les lézards qui le coincèrent dans le salon.
Qu’avez-vous fait de mes parents ? lança-t-il dans un cri d’angoisse.
Mais enfin, chéri, c’est moi, maman ! s’entendit-il répondre par le reptile de taille intermédiaire alors que les deux autres se regardaient avec des yeux comme des soucoupes, ce qui leur donnait franchement un drôle d'air.
Grégoire perdit alors connaissance.

[...]

3 octobre 2011

Une lettre...

... envoyée à une petite petite cousine de bientôt 8 ans. Elle nous a écrit quelque temps après des vacances à la maison, et nous avons un peu tardé à lui répondre. Alors, pour me faire pardonner, voici la lettre que je lui ai envoyée... Bonne lecture !


Ma chère Oïhana,


Tatie et moi avons bien reçu ta petite carte. Mais laisse-moi t’expliquer pour quelle raison nous ne t’avons pas répondu plus tôt…

En fait, nous t’avons répondu tout de suite ! Une belle lettre que tatie a glissée dans une belle enveloppe. Et c’est moi qui l’ai apportée en personne à la poste du village pour te l’envoyer. Mais au moment de l’affranchir, je ne sais pas comment je me suis débrouillé, le timbre s’est retrouvé collé sur mon nez. Du coup, la postière, qui avait une coiffure en pétard et une verrue sur le bout du nez, m’a pris pour une lettre ! Elle m’a mis un coup de tampon (comme j’étais timbré, elle a du croire que j’avais besoin d’un cachet…).  et m’a glissé dans une boite aux lettres avant que j’ai eu le temps de dire quoi que ce soit.

Évidemment, je n’avais aucune adresse écrite sur mon front. Alors je suis parti pour des endroits incroyables ! Je me suis tout d’abord retrouvé dans un pays très froid ou les gens ont le nez tout rouge et des chapeaux en poil de castor noués sur leurs oreilles. En plus, ils ont une drôle de façon de rouler leurs Я à l’envers… Comme personne ne me comprenais, ils m’ont fait suivre.

Je me suis alors retrouvé dans un pays entouré d’eau. Malheureusement les gens ne parlaient pas plus le français ici que là-bas. Ils étaient grands, gros, gras, et presque tout nus ! À chaque fois qu’ils faisaient un pas, la terre tremblait, et ils avaient une étrange façon de jeter du sel par terre avant de se donner l’accolade de leurs bras potelés. Ils m’ont manipulé avec des petits bouts de bois qui leur servaient aussi à manger puis, comme je ne leur servais pas à grand-chose, ils m’ont fait suivre eux aussi.

Je suis ensuite arrivé dans un grand pays coloré où les gens faisaient des détours de plusieurs kilomètres pour ne pas déranger une vache couchée au milieu de la route et où ils pleuraient pendant des semaines lorsqu’ils avaient écrasé une fourmi, même sans le faire exprès ! Là, des gens que personne ne voulait toucher m’ont emmené dans un grand palais de marbre blanc. On dit que c’est un prince qui l’a fait construire pour sa bien-aimée, mais je me demande si c’est bien raisonnable ! Encore une fois, je n’ai rien compris à leur charabia, ni eux au mien. Alors j’ai poursuivi ma route.

J’ai continué ainsi pendant des semaines ! J’ai visité des tas de pays : un endroit très chaud où les gens s’habillent comme nous en hiver, boivent du thé brulant et se déplacent sur de drôles de chevaux à bosses ; un autre où les gens mangent des hamburgers toutes la journée et travaillent dans des immeubles si grands qu’ils peuvent gratter les fesses du ciel ; un autre encore où tout est blanc, même les ours et les renards, tout sauf de drôles d’oiseaux en smoking qui font des claquettes sur une grande patinoire. Je crois bien que j’ai fait le tour du monde !

Finalement, je me suis retrouvé à mon point de départ, dans la poste de mon village. Heureusement, la factrice s’est souvenue de moi et m’a rapporté à tatie en chevauchant son balai jaune. Elle lui a expliqué que la lettre n’était pas arrivée à destination car je n’avais pas écrit l’adresse comme il faut, ou bien le timbre était trop petit. Tatie m’a alors décacheté et m’a enfin libéré de ce terrible sortilège ! Je me demande si cette factrice, qui habite une maison en pain d’épice au bout de la rue, connait bien son métier…

Je ne sais pas comment s’appelle tous ces endroits que j’ai visités, mais je suis bien content d’être rentré à la maison ! Voilà, tu sais tout à présent. Je t’écris donc cette nouvelle lettre pour te redire que nous avons bien reçu ta carte et que cela nous a fait très plaisir à tatie et à moi ! Alors n’hésite pas à nous écrire à nouveau si tu le souhaites, car nous adorons recevoir du courrier écrit d’une si belle main… Par contre, cette fois-ci, ce n’est pas moi qui apporterai la lettre à la poste !


Nous t’embrassons tendrement, ainsi que ton petit frère Marvin et tes parents (fais aussi une caresse à Ascot de notre part),

Tonton Mimou et tatie Cissou

PS : si tu connais le nom de ces pays, n’hésite pas à me les donner !